II° PARTIE  LA FRANCE LIBRE

I- Rallier des Hommes

Des citoyens français, les Français Libres, se regroupent après le discours du général de Gaulle: ils refusent la défaite et veulent poursuivre le combat. Leur symbole est la croix de Lorraine. Ces Français viennent de tous les milieux sociaux: 11 % sont des fils d’agriculteurs, 15 % des fils d’ouvriers, 16 % des fils de cadres supérieurs et de professions libérales, 23 % des fils d’employés et 23 % des fils de  travailleurs indépendants. La plupart d'entre eux sont des hommes (96%) mais des femmes rejoignent également de Gaulle; ils ont environ 22 ans au moment de leur engagement et sont à 83% des célibataires sans enfant. Ces jeunes gens veulent continuer le combat parce qu'ils refusent l'armistice: voir sombrer leur pays dans la défaite. Mais s'engager dans les Forces Françaises Libres (FFL) signifie contredire le maréchal Pétain, quitter sa famille, ses amis, son travail... et prendre le risque d'être tué ou blessé.

Croix de Lorraine

 

II- Les forces des FFL

Le général de Gaulle est reconnu officiellement le 28 juin 1940 par le gouvernement britannique comme chef de tous les Français Libres. Les Forces Françaises Libres s’organisent progressivement sur terre, sur  mer et dans les airs et prennent le nom  le 13 juillet 1942 de  France Combattante. Entre le 18 juin 1940 et le 1er août 1943, 53 000 volontaires s’engagent aux côtés du général De Gaulle.

 

Qui sont les FFL ?

Suite à l'armistice du 22 juin 1940, une petite poignée de volontaires décident de rester en Angleterre. Le 14 juillet 1940, le général de Gaulle, à Londres passe en revue les premières troupes dont il dispose soit 1 500 hommes. Puis, fin juillet, les FFL sont environ 7 000.

Des unités se rallient peu à peu à de Gaulle, en Angleterre, au Moyen-Orient et en Afrique Noire soit 16 500 hommes.

Entre 1941 et 1945, ces troupes participent aux campagnes d’Afrique (Libye et Tunisie), d’Orient et aux différents  débarquements pour libérer l’Europe (Italie, Normandie et Provence).

 

Qui sont les Forces Navales Française Libres (FNFL) ?

Lors de l’appel du 18 juin 1940, la plupart des navires de guerre se trouvent hors de France et intacts. Le 1er juillet 1940, le général De Gaulle choisit l’amiral Muselier pour conduire les Forces Navales Françaises Libres mais la marine française reste fidèle au régime de Vichy qui a signé l’armistice. Le gouvernement britannique décide, le 3 juillet 1940, de se saisir des navires français en Grande-Bretagne, de les immobiliser à Alexandrie ou de les détruire à Mers el-Kébir pour éviter qu’ils ne tombent entre les mains de l’ennemi. Le 3 août 1943, les FNFL peuvent compter sur 13 000 hommes et comprennent une quarantaine de bâtiments de guerre, ainsi qu’une soixantaine de bâtiments marchands. Les FNFL participent activement à la bataille de l’Atlantique pour protéger les grandes routes de ravitaillement entre Amérique et Grande - Bretagne tout au long de la guerre. Ils prennent part aux débarquements alliés en Afrique du nord puis en Europe.

 

Qui sont les Forces Aériennes Françaises Libres (FAFL) ?

 Les Forces Aériennes Françaises Libres sont créées le 8 juillet 1940 à Londres et placées (provisoirement) sous les ordres de l’amiral Muselier.

Au départ, 600 volontaires, pour la plupart des jeunes en cours de formation, rallient les FAFL. Les effectifs atteignent ensuite 3 000 hommes.

Au début, certains pilotes français combattent dans  des unités de la Royal Air Force et participent notamment à la Bataille d’Angleterre. Puis le général de Gaulle décide de créer des unités françaises qui dès 1941 sont engagées contre les forces de l’Axe sur les principaux théâtres d’opération.

 

Portrait

François de Labouchère, pilote des FAFL pendant la Seconde Guerre mondiale, est né le 18 septembre 1917 à Saint-Jean-le-Vieux (Ain). Il entre, fin 1938, à l'école d'Istres en tant qu'élève pilote. Ce bugiste était du côté du général de Gaulle. (suite) puis cliquez sur son nom.

 

III- Rallier des territoires

De nombreuses colonies se rallient à la France Libre:

- entre le 26 et le 28 août 1940, le Tchad du gouverneur Félix Eboué puis presque toute l’Afrique Equatoriale Française (le Cameroun, le Congo et l’Oubangui-Chari, actuelle République centrafricaine)

-en septembre 1940, les Établissements français d’Océanie, d’Inde et de Nouvelle-Calédonie.

-en novembre 1940, le Gabon

-en 1941, la Syrie et le Liban suivis par Saint-Pierre-et-Miquelon.

-en 1942, Wallis et Futuna, La Réunion, Madagascar et Djibouti   et enfin tous les territoires de l’Afrique Occidentale Française

-en 1943, la Guyane et les Antilles

Les Forces françaises libres ont désormais une assise territoriale et un réservoir d’hommes pour se battre sur tous les fronts en Afrique puis en Europe, jusqu’à la victoire.

Territoires africains ralliés à la France Libre (Croix de Lorraine).

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